“Le prince William est très imbu de lui-même”
Dans les colonnes du Sun, c’est le prince William qui est surnommé “le prince du peuple”. Est-ce justifié selon vous ?
C’est un simple raccourci parce qu’il est le fils de Diana mais l’expression n’est pas juste. Certes, il effectue peut-être des actions caritatives comme son père ou sa mère, mais il a toujours évolué dans un milieu aristocratique privilégié. Il est très imbu de lui-même et déteste la familiarité. A mon sens, son frère Harry est beaucoup plus proche du peuple. Notamment parce qu’il a servi plusieurs années dans l’armée, mais également grâce à son projet des Invictus Games. Il a une sensibilité à fleur de peau alors que son aîné est plus un animal à sang froid. Il ne faut pas oublier que William a été formaté par sa grand-mère Elizabeth II, à savoir, se tenir au-dessus de la mêlée, quitte à se montrer distant.
Est-ce que vous diriez que les Windsor traverse une crise profonde ?
Il faut remettre la situation dans son contexte. Si l’on compare ces évènements aux grandes crises traversées par la Couronne, à savoir l’abdication d’Edward VIII en 1936, l’annus horribilis de la reine Elizabeth II en 1992, avec les séparations de trois de ses quatre enfants et l’incendie du château de Windsor, puis 1997 et la mort tragique de Lady Diana, la situation n’est pas si critique. Au contraire, la popularité de la royauté a atteint un niveau très élevé, identique aux dernières années de règne de la reine Elizabeth II. L’annonce des cancers de Charles III et de Kate Middleton, a provoqué un importante vague de sympathie envers la Couronne.
Marc Roche, auteur du livre les Borgia à Buckingham, paru en 2022 aux éditions Albin Michel
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