«On ne peut pas expliquer ce qui s’est passé. Les gens sont peut-être moins coincés, lance Landy Rose en riant. Ce qu’on sait, c’est qu’il n’y a plus de classes sociales qui s’approprient les œuvres. Il y a des gens de tous les âges qui se font tatouer. Je suis heureuse de voir ça. Les gens sont beaucoup plus informés qu’ils ne l’étaient à l’époque.»
Landy Rose a découvert cette passion à l’adolescence, en voyant son frère s’exercer comme tatoueur. La flamme qui l’anime depuis plus de 20 ans ne s’éteindra pas de sitôt.
«Je veux faire ça toute ma vie», affirme sans hésiter la dame âgée de 38 ans. Son commerce célébrera d’ailleurs son cinquième anniversaire à la fin septembre. Elle espère le voir traverser le temps, à l’image de sa passion, pour continuer à faire en sorte que ses rencontres soient aussi marquantes que ses œuvres.
Un style de vie
Le risque de prendre une décision irréfléchie pour suivre la mode est bien présent en matière de tatouage femme et homme éphémère. Certains peuvent le regretter.
«Porter un tattoo, c’est un style de vie. À un certain point, tu ne les vois plus, car ils font partie de toi. On cerne les gens pour qui c’est une mode. Ils veulent tous la même affaire. Il y a quelques années, c’était celle d’avoir un tribal dans le bas du dos. Maintenant, c’est de se faire tatouer une horloge ou un pissenlit qui part au vent avec des oiseaux. On a une politique chez nous : on veut seulement travailler avec des adultes. Il ne faut pas oublier qu’encore aujourd’hui, un tatouage particulier peut empêcher quelqu’un de percer dans certains métiers», explique Landy Rose.
Le tatoueur Yan Poliquin suggère quant à lui aux intéressés d’y réfléchir à deux fois, avant d’aller de l’avant avec un tatouage.
«La première fois, ne commence pas avec les côtes, recommande-t-il. Ça fait mal et tu ne voudras plus jamais revenir. Tu vas te décourager, parce que la douleur est atroce. De mon côté, lorsque je dois faire une œuvre dans le cou d’une personne, ce n’est pas facile. Il n’y a pas de place et la personne peut se retrouver dans une position inconfortable.»