Les quatre coachs se sont retournés après votre prestation. Qu’avez-vous ressenti ?
Je m’y attendais et pour dire vrai, s’ils ne s’étaient pas tous retournés, je l’aurais un peu mal pris. J’ai un peu montré toute la palette de mon chant. Mais quand j’ai vu, je ne sais plus qui s’est retournée en premier, je crois que c’est Zazie et Mika, après Bigflo et Oli et là, je voyais Vianney qui ne se retournait pas, j’étais là : “Allez, quand même, c’est bon quoi Vianney, on va se retourner”. Et au dernier moment, il se retourne si je ne me trompe pas et j’étais à la fois soulagé et c’est aussi plus pour, je ne sais pas comment dire, mais l’égo quoi. Se dire, oui, ils se sont tous retournés.
Avant de se retourner, Bigflo dit “elle a un truc rock”. Il pensait certainement que vous étiez une femme. Cela vous arrive-t-il souvent ?
Oui, c’est parce que je vais dans les aigus, il y a un côté presque… j’allais dire sensuel, assez doux aussi. Je peux être un petit peu plus énervé, avoir ce côté rock. Là, je chante tout doucement, j’ai une voix assez feutrée. Après ce sont aussi les aigus, je peux aller très haut, c’est assez rare chez les hommes.
Pourquoi avoir choisi Bigflo et Oli ?
Avec Oli, on a partagé la scène au théâtre d’Arles avec Edouard Bear qui organisait un spectacle qui s’appelle le journal d’Arles. C’était des auditions de 4 min max, tu pouvais passer n’importe quel type d’art et ceux qui étaient retenus jouaient leurs performances. Mis bout à bout, ça faisait un spectacle avec de la danse, musique, etc. Oli, ce jour-là, était un peu le guest donc pendant les auditions, il avait plutôt bien aimé ce que j’avais fait. On avait parlé un peu et il m’avait fait plein de compliments, pareil pour Edouard Bear. Il ne se souvenait pas de moi, mais je voulais quand même lui rappeler et je ne me sentais pas du tout de prendre quelqu’un d’autre. Je voulais vivre une expérience, me confronter à la télé, un univers qui n’est pas du tout le mien.