Il est vrai que certaines personnes sont davantage portées à offrir des deuxièmes chances alors que d’autres sont plutôt rancunières. Ainsi, la personnalité peut parfois amener à offrir un pardon à une personne trop rapidement…ou encore de façon démesurément longue face à la faute commise. Certaines réflexions peuvent donc aider à prendre une décision. En voici quelques-unes:
Une personne peut changer, mais le meilleur prédicteur des comportements futurs est généralement ceux du passé. Ainsi, avant de donner une deuxième chance, on peut se demander si ce qui a été fait semble particulièrement incohérent avec la personne habituellement. Par exemple, est-ce que ce collègue a dévoilé une confidence pour la première fois? Si oui, c’est probablement simplement un accident. Si ce n’est pas la première fois, il sera plus difficile de lui donner une deuxième chance. Dans ce cas, il pourrait y avoir un désinvestissement de la relation professionnelle.
Il est important de considérer la présence de remords sincères lorsqu’une faute a été commise. Par contre, cela peut être difficile à évaluer avec des personnes manipulatrices. Il n’y a pas d’indications claires à observer, toutefois si les remords exprimés apaisent la douleur ressentie, cela pourrait faciliter la seconde chance. Surtout si, lorsque certaines discussions prennent place, la personne fautive tente d’accepter et d’écouter ce qui est dit plutôt que de se justifier.
Pardonner peut-être une bonne idée si la personne fautive semble avoir réfléchi en profondeur à ce qui a été fait ou dit. Si le blâme semble rejeté sur les autres par exemple, c’est un indice que donner une seconde chance ne se fait probablement pas dans un contexte sécuritaire.
Deuxième chance contextuelle
Donner une deuxième chance à un partenaire infidèle est émotionnellement plus chargé que de se demander si un retour à son ancien travail est une idée judicieuse. De la même façon, voter à nouveau pour un politicien qui n’a pas respecté certaines promesses électorales peut être frustrant mais demeure assez loin de soi.

Voici des questions à se poser pour faire évoluer certaines réflexions en lien avec un contexte non-relationnel :

Qu’est-ce qui m’a amené à prendre ma décision initiale dans le passé?
Quels sont les changements que j’observe actuellement qui m’amènent à vouloir donner une deuxième chance?
Quelles seraient mes options alternatives?
Ai-je l’impression qu’en l’essayant de nouveau, cela me permettra d’évoluer?
Quelles étaient les erreurs/fautes/échecs identifiés auparavant et comment cela a été réglé? Si cela n’a pas encore été fait, comment y remédier?
Si les réponses obtenues semblent encourageantes, inspirantes et prometteuses, alors c’est un bon début!

Donner une seconde chance ou pardonner est un processus complexe qui peut autant être puissant et libérateur que destructeur et décevant. Réfléchir aux motivations, contextes, et conséquences de ce choix peut donc aider à la prise de décision. Malgré tout, il est important de garder en tête un plan pour se protéger de l’autre lorsqu’il y a eu des blessures relationnelles ou avoir une solution alternative lorsque cela s’applique à un contexte. Au final, ce qui importe est que votre bien-être soit augmenté et non l’inverse!

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