La comédienne emblématique de France 3 a ensuite confié avoir mis « plus de 45 ans » avant de pouvoir en parler. « Quand on a été victime, le cerveau occulte parfois le traumatisme. Il y a un mal-être qui se traduit par des phobies, des vomissements, des évanouissements, des dépressions. Et on ne sait pas d’où ça vient. », a-t-elle révélé. Avant d’ajouter : « Je suis déboussolée parce qu’hier, je suis allée voir un documentaire sur l’inceste auquel j’ai participé en tant que témoin. Ça ne s’oublie jamais quand on a été victime. Jamais. »

« LA PAROLE, C’EST NOTRE PREMIÈRE ARME »
Corinne Masiero souhaite encourager les victimes d’inceste à prendre la parole à leur tour. « Ce documentaire marque une étape très importante. Il suffit parfois d’une voix qui s’élève pour que d’autres suivent. Parlez-en, parlez-en, parlez-en ! La parole, c’est notre première arme ! », a-t-elle affirmé. Toutefois, ce témoignage est aussi une épreuve très difficile pour la comédienne. « C’est douloureux, parce que je n’ai pas encore terminé mon travail là-dessus, mais ça fait partie de mon chemin. C’est le travail d’une vie. », a-t-elle ajouté.

C’est à l’âge de 8 ans que l’actrice a été agressée. Son agresseur, décédé il y a longtemps, avait dix ans de plus qu’elle. C’était l’un de ses cousins. Ce dont elle témoigne dans le documentaire, c’est aussi la banalisation de ce genre d’agressions au sein des familles. Les « blagounettes sur les femmes et les enfants. Ce n’est pas normal. », a-t-elle partagé. D’après elle, c’est important d’éduquer sur le sujet, de diffuser des films comme celui d’Andréa Rawlins. C’est « plus qu’un devoir de le regarder », a-t-elle affirmé.

PASSER A LA PAGE SUIVANTE POUR LIRE LA SUITE…