De l’autre côté, dans le sens Montauban-Paris où est installé le camp de vie, les manifestants ont été hyper réactifs. “Tout le monde est arrivé, une personne a appelé le 18 et heureusement, il y avait une dame qui travaille dans le milieu médical et qui était là en soutien. Elle nous a aiguillés pour porter les gestes de premiers secours car le passager était tout tremblant, comme s’il faisait une crise de tachycardie. Mais je ne suis pas médecin non plus”, poursuit Julien Castelnau.
Dès lors, tout s’est déroulé très vite. Le passager a été mis en position latérale de sécurité et protégé avec une couverture de survie. “On lui tenait la main, on lui parlait en attendant l’arrivée des secours. La fille pleurait. Elle était sous le choc pensant qu’il était mort et le conducteur était très gentil mais tout aussi sonné”, relève Julien Castelnau.
“Notre but, ce n’est pas d’avoir des morts ”
À l’arrivée de la police puis des sapeurs-pompiers, les agriculteurs ont positionné deux tracteurs pour éclairer et ainsi faciliter les opérations de secours avec leurs phares. Les sapeurs-pompiers ont pris en charge la jeune femme, âgée de 26 ans, et le passager, âgé de 20 ans, pour des blessures qui n’inspiraient pas d’inquiétude particulière. Le conducteur, âgé de 22 ans, est indemne. Tous trois seraient originaires de la région parisienne.
“Le conducteur nous a dit qu’il s’agissait d’une voiture de location et qu’il n’avait pas vu de panneaux ou de plots sur le chemin. Mais j’ai appelé Vinci et le blocage est pourtant bien signalé en amont”, observe Julien Castelnau qui semble imperturbable. “J’aurais été garé à quelques mètres de plus vers la glissière et on avait le drame de l’Ariège version Tarn-et-Garonne. En plus, j’y avais pensé en me disant que ça pouvait arriver ici aussi. Ça fait bizarre et peur à la fois… Donc on s’interroge sur la dangerosité à laquelle on s’expose. Notre but, ce n’est pas d’avoir des morts. D’ailleurs, on a laissé des passages pour les urgences”, souligne l’agriculteur.
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