LA COUPE EST PLEINE
Excédée par de telles pratiques, Bonnie Miller a décidé de lancer une pétition pour soutenir les garçons aux cheveux longs. La maman âgée de 43 ans a exprimé à The Independent sa conviction que l’école agit avec des « préjugés » et « sous l’influence du sexisme« .
Bonnie raconte qu’elle a alors été approchée par d’autres mères expliquant que leurs fils avaient vécu un traumatisme en étant contraints de couper leurs cheveux afin de pouvoir continuer à fréquenter leur école. Preuve de la sensibilité du sujet, la pétition n’a recueilli que 7700 signatures.
FAROUK ENFANT MANNEQUIN
Farouk James, né d’un père Guinéen, n’a pas eu, pour des raisons culturelles, les cheveux coupés avant l’âge de 3 ans. Sa belle chevelure a vite attiré les marques et l’enfant a effectué son premier shooting en tant que mannequin à 9 mois.
Farouk n’a alors jamais coupé ses cheveux et a enchainé les contrats et les défilés, de Florence à New-York. Son agence a expliqué que si Farouk était l’un des premiers à percer, aujourd’hui ce look est très demandé et « c‘est vraiment cool que les marques de mode le recherchent« .
CET ENFANT BRITANNIQUE COMPTE 253 000 FOLLOWERS
Le jeune mannequin est suivi depuis longtemps sur les réseaux sociaux mais son histoire et la discrimination dont il a été victime l’ont rendu encore plus populaire. Farouk James compte aujourd’hui plus de 250K followers sur Instagram.
Farouk a également une chaine YouTube où sa maman donne des conseils pour aider les parents de petits garçons à la chevelure longue et bouclée. « Tous les garçons devraient se sentir le droit d’avoir les cheveux longs s’ils le souhaitent » insiste-t-elle.
Et comme pour signifier qu’il ne s’agit pas d’une simple histoire de cheveux mais qu’il s’agit bien d’une question de genre, de sexisme, et d’appartenance culturelle, voici la bio que Farouk et sa maman ont rédigée sur le compte Instagram : « Un voyage documenté organique et coloré à travers l’enfance, l’alimentation, les cheveux et l’égalité. LES CHEVEUX N’ONT PAS DE GENRE. »
UN SUJET ÉPINEUX
Le problème qu’ont rencontré Farouk et sa maman n’est pas un cas isolé. Un autre garçon avec des dreadlocks avait été exclu de la Fulham Boys School de Londres en raison de sa coiffure. La mère a porté l’affaire devant les tribunaux, mais l’école a finalement modifié son règlement pour intégrer des interdictions spécifiques contre les dreadlocks et les tresses.
Bonnie Miller cite également le cas de Deandre Arnold, jeune texan aux dreadlocks, empêché de recevoir son diplôme. Elle souligne le nombre croissant d’enfants américains qui partagent la même amère expérience. En 2019, la Californie a été le premier État à interdire la discrimination des cheveux naturels avec la loi CROWN.
Quant à Farouk, sa mère préfère aujourd’hui qu’il arrête l’école plutôt que de céder à ce chantage : « J’ai essayé de le préparer en lui disant qu’un jour, pour son éducation, il devrait couper ses cheveux. Je pensais qu’il se ferait une raison mais sa passion pour sa coiffure s’est intensifiée. Il est terrifié. Il m’a dit que si on lui coupait les cheveux, il ferait une dépression« , s’alarme-t-elle.