LA PLACE QU’OCCUPENT LES NOEUDS ET LES RUBANS AU FIL DE L’HISTOIRE
Au tournant du XVIe siècle, les nœuds et les rubans sur les vêtements vont même jusqu’à incarner l’opulence du luxe et révèlent la place occupée dans la société. Si à l’époque les femmes ne portent pas de culotte, ce n’est pas le cas du sexe opposé. De leur côté, les hommes de haut rang arborent des culottes boutonnées, non pas en guise de sous-vêtements, mais de pantalon qu’ils profilent en journée et qu’ils montrent à la vue de tous. “Au XVIIe, on trouvait des boutons sur les culottes des hommes.» souligne Denis Bruna. Ces habits se devaient donc d’être riches en ornements. Les artifices ajoutés, qu’étaient les nœuds et les rubans, étaient alors destinés à embellir le produit.

LE NOEUD, UN SYMBOLE LUXUEUX… ET ÉROTIQUE
Si l’on s’en réfère aux codes du luxe, il va sans dire que le ruban incarne leur définition même. Dans la chocolaterie mais aussi en parfumerie, les rubans noués permettent de déballer en coffret, un cadeau… Tout comme visiblement dans l’industrie textile, et notamment concernant la lingerie.

Pendant le règne de Louis XIV, le ruban noué est même bien plus que cela. Il est érotique et “se noue et se dénoue au gré des jeux de séduction», selon l’historienne spécialiste de l’histoire de la mode, Elise Urbain Ruano. À Versailles, le nœud sur les sous-vêtements devient alors une institution et incarne de véritables objets de fantasme, de papillotement et de légèreté. Et ce, jusqu’à ce que la mode masculine n’en veuille plus, face à la représentation de la féminité absolue qu’ils véhiculent. Les hommes de la cour, heureux ou non de ce changement stylistique, transitent vers des caleçons et des slips dans les années 1800, inspirés par les vêtements sportifs des athlètes au XXe siècle.
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